Dans un contexte de mutation des modes de vie, la notion de valeur, dans l’immobilier comme dans de nombreux autres domaines, se déplace du produit vers l’usage. Nexity prend appui sur cette tendance pour proposer un vaste ensemble d’offres allant de la promotion aux services enrichis, afin de constituer une communauté de clients et d’investisseurs fidélisée et valorisée tout au long de leur vie immobilière.
Philippe Moati : La question centrale est celle du bénéfice, de « l’effet utile » réellement apporté au consommateur. Le secteur BtoB a été le premier à travailler sur ce qu’on a appelé « l’orientation client ». Pour le BtoC, c’est plus complexe. Comment s’adresser de façon personnalisée à des millions de consommateurs ? Comment changer de modèle économique quand on a pendant des décennies placé le produit au centre ? On a longtemps pensé que la personnalisation était un pas vers l’approche servicielle, mais on était encore centré sur le produit. Des freins structurels persistent, mais la tendance est bien là et bouleverse les codes des entreprises.
Philippe Moati : Certains secteurs commencent à expérimenter de nouveaux modèles d’usage. En Belgique, Decathlon teste une formule d’abonnement qui permet d’emprunter tous les produits du magasin ! Dans l’immobilier, la question de l’usage se heurte à des réticences culturelles. Pour les surmonter, deux prérequis sont indispensables. D’abord, apporter un vrai bénéfice client, notamment, comme le fait Nexity, en construisant avec des partenaires des bouquets de services et en agrégeant les compétences de différents métiers. Ensuite, être en dialogue permanent avec ses clients. Mais ce dialogue est délicat à maintenir, les clients peuvent le ressentir comme une forme de dépendance. Pour qu’ils soient prêts à partager des informations tout au long de leur parcours de vie, la confiance dans l’entreprise et dans sa gouvernance est clé.