L’urgence climatique appelle une modification en profondeur de l’aménagement des villes. Mais cette transformation est à la fois complexe et coûteuse. Pour accélérer le changement, nous capitalisons sur notre taille, sur nos expertises dans la construction neuve et dans la rénovation, et nous nous appuyons sur notre maîtrise industrielle et notre capacité à sécuriser des financements.
Daniela Sanna : Commençons par deux constats. La ville, où vit près de 80 % de la population française, est l’un des plus grands émetteurs de gaz à effet de serre et 80 % de la ville de demain est déjà là, déjà construite. Depuis le Grenelle de l’environnement, en 2009, et le plan Ville durable, beaucoup de progrès ont été accomplis. Mais l’enjeu aujourd’hui, c’est la territorialisation. S’il n’existe pas de modèle unique pour la ville durable, il y a un consensus autour de quatre piliers : sobriété, résilience, inclusion et créativité. Reste à définir des trajectoires de mise en œuvre de ces enjeux compatibles à la fois avec les politiques publiques, les ressources et le contexte propres à chaque territoire.
Daniela Sanna : Nexity a déjà bien anticipé les sujets de construction bas carbone. Dans une opération d’aménagement, le plus gros poste carbone, c’est la mobilité induite par cette opération. Si l’on veut atteindre la neutralité, il ne faut donc pas se concentrer uniquement sur l’acte de construire et travailler aussi sur l’exploitation et sur les mobilités actives, afin de décarboner les usages et d’apporter un cadre de vie favorable à la santé et à la qualité de vie des citoyens. Un autre levier d’intervention, c’est la place faite au végétal, aux arbres, au sol, tous indispensables par les services écosystémiques qu’ils apportent. Au-delà des cobénéfices sur le climat, cela permettra d’agir sur la satisfaction client.